La Petite Gare, une pause au bord de la voie verte Roger Lapébie

Dernier ravito de l’année. Terminus gare de Latresne-Castera, ou plutôt dans l’ancienne gare réhabilitée, le long de la voie verte Roger Lapebie. A seulement quelques kilomètres de la capitale girondine, La Petit Gare accueille aujourd’hui un café. Une façade qui accroche l’œil, une terrasse exposée plein sud : c’est LA pause idéale pour les journées ensoleillées (si si, il y en a encore).

Du rail au vélo, une reconversion presque naturelle

Le rail et moi entretenons une relation quelque peu conflictuelle… Il faut dire que j’y passe beaucoup de temps (11 745 km parcourus sur ma Rétrainspective 2025), parfois plus qu’il n’en faut : les correspondances ratées, ça me connaît !N’étant pas rancunière, j’ai pourtant choisi une gare comme Ravito15 de fin d’année. Enfin, une ancienne gare, réhabilitée.

Car nombreuses sont les voies vertes aménagées sur d’anciennes lignes ferroviaires. Et je dois dire que ces bâtiments reconvertis ont souvent conservé ce charme de l’ancien, ou devrait-on dire ce vécu. Alors forcément, leur renaissance sonne un peu comme une invitation au voyage. Désormais, le voyage se fait à vélo, le long de la fameuse voie Lapébie, au cœur de l’Entre-deux-Mers. Je l’ai empruntée en mai dernier, pour la Clacyclo.

Un classique bordelais

Longue de 57 km, la voie verte Roger Lapébie rend hommage au coureur cycliste girondin des années 1930. Reliant la capitale girondine à Sauveterre-de-Guyenne, cette piste verdoyante entre vignes et forêts est devenue un grand classique des sorties à vélo pour les Bordelais. Elle constitue aussi un tronçon commun avec le Canal des 2 Mers à Vélo, la Scandibérique ou encore le Tour de Gironde à Vélo pour ceux qui ne souhaiteraient pas s’arrêter en si bon chemin.

Pas besoin de rouler bien longtemps pour tomber sur l’ancienne gare de Latresne. Le Pont de Pierre et les quais de la Garonne ne sont qu’à une dizaine de kilomètres, sur la Rive Droite. En suivant la piste cyclable, le lieu est immanquable : la terrasse invite à poser ses bagages, enfin ses sacoches, pour un café au soleil. Difficile de résister, les parkings à vélo sont pleins.

Une seconde vie pour La Petite Gare

Jusqu’en 1951, la gare accueillait les trains en provenance de Bordeaux, et même une ligne de tramway ! Puis le lieu a connu plusieurs vies, mi-brasserie, mi-brocante, tout en conservant sa configuration originelle : hall des voyageurs, habitation du chef de gare et halle des bagages.

Depuis avril 2025, La Petite Gare est de nouveau sur les rails. Ici, habitants du coin et cyclistes du dimanche s’y croisent naturellement, car l’établissement est une véritable institution locale. Le récent changement de propriétaire n’a en rien entamé son âme. Quelques objets du passé ont même été conservés et je dois dire que la cohabitation vaut le coup d’œil !

S’évader sans aller loin

La décoration intérieure détonne joyeusement avec la jolie devanture et ses encadrements vert d’eau, inspirée des échoppes bordelaises. C’est Olivier Phénix, designer bien connu, qui a rhabillé l’espace. Il y mêle des pièces uniques chinées au marché Saint-Michel et des objets plus inattendus, comme cet ours en peluche géant, héritage des anciens propriétaires. Un mélange vintage-moderne atypique !

Certes je m’égare (en un seul mot), mais n’est-ce pas là tout l’intérêt d’un voyage (ou d’une sortie) à vélo : réussir à s’évader sans trop s’éloigner ? Voire, dans le cas présent, sans même prendre le train. D’ailleurs, pour les amateurs, le tracé foisonne de gares reconverties en gîte (Citon-Cénac ou La Gare Champêtre à Frontenac), restaurant (L’Aiguillage à La Sauve, Bistrot de la Pimpine à Lignan-de-Bordeaux), point info et station vélo (Créon) et même un centre d’interprétation de la nature (Sadirac). Bref, vivement 2026 !

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NEW : Retrouvez l’ensemble des Ravito15 de l’année sur une carte

Je vous propose une carte rétrospective des 12 Ravitos de l’année. Je ne garantis pas d’écumer tout l’Hexagone (et plus encore chez nos voisins), mais je visite… et je partage !